Jean Gosset (1912-1944)

Campagne de Belgique

Chronologie du 9 mai au 22 juin 1940
Le 10 mai, comme on sait, l’Armée allemande viole la neutralité de la Belgique et des Pays-Bas

L’Armée française réplique en allant au-devant d’elle à travers le territoire belge, elle sera encerclée et coupée de ses arrières par l’avancée audacieuse et foudroyante des Panzerdivisionen à travers les Ardennes et jusqu’à la mer du côté de Boulogne. Je ne sais rien de ce que fut pour mon père cette campagne en Belgique, et de la retraite désastreuse qui le mène avec 400 000 soldats français et britanniques jusqu’à Dunkerque assiégée dans les derniers jours de mai. Le lieutenant Jean Gosset réussit à sauver un certain nombre de ses hommes de la captivité en parvenant à s’embarquer avec eux pour l’Angleterre (Douvres). Le 6 juin, ma mère écrit de Vendôme à P.A. Touchard :

J’ai reçu un télégramme d’Angleterre. Jean est là-bas. Soulagement !

Télégramme de Londres du 3 juin 1940Carte de Brest du 5 juin 1940
La guerre se poursuit et son régiment participe aux derniers combats de Normandie

Le 10 juin, la 7ème Panzerdivision de Rommel, venant d’Elbeuf, est arrêtée devant Fécamp par la résistance de la garnison et descend alors vers Tourville-les-Ifs avant de poursuivre son offensive vers Saint-Valéry-en-Caux. Jean Gosset sera cité à l’ordre de la division par le   :

Officier de renseignements du Bataillon, a fait constamment preuve du plus grand courage en s’exposant sans cesse avec un mépris profond du danger, au cours des combats du 10 mai au 20 juin 1940. A, en particulier sous Tourville, reconquis avec une poignée d’hommes qu’il avait ralliés, le terrain qu’une section démoralisée avait abandonné.
Citation à l'Ordre de la division par le Général Huntziger

Extrait de « Sur les traces de Jean Gosset »

Son journal (dont l’existence a été révélée à la suite de la publication du livre Sur les traces de Jean Gosset par le musée de Besançon) nous détaille son parcours lors des campagnes de Belgique et de Normandie. 

Article de Jean Gosset dans le Républicain du centre - 7 août 1940
En août 1940, il publie un « Témoignage du combattant »
dans Le Républicain du centre
Le général HuntzigerLe 10 mai 1940, lors de l’offensive allemande, il est au théâtre alors que les services de renseignement militaire l’ont averti de l’attaque imminente. Il subit, le 13 mai 1940, la percée de Sedan avec la 2e armée. Ses réactions seront jugées inappropriées — comme l’envoi de blindés légers sans appui d’artillerie — et son absence d’initiative facilitera grandement la réussite de l’offensive allemande. Cependant, il saura se défausser et, par d’habiles manœuvres, faire porter sa responsabilité par le général Corap. Il préside la délégation française chargée de signer l’armistice du 22 juin 1940 dans la clairière de Rethondes et celle chargée de signer l’armistice du 24 juin 1940 près de Rome, puis siège à sa commission d’application à Wiesbaden. Il est secrétaire d’État à la Guerre dans le Gouvernement de Vichy, puis commandant en chef des forces terrestres (septembre 1941). Il meurt dans un accident d’avion en novembre 1941. (Source Wikipédia)

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