Le père de Jean Gosset est né en 1874 au Cateau, dans le Nord, où son propre père était employé de manufacture.
On disait qu’il avait commencé, ou peut-être seulement envisagé, des études de médecine, que la mort prématurée de son père l’avait forcé à y renoncer et qu’il avait dû gagner sa vie. Il était sans doute allé vivre à Paris très jeune. Il est devenu masseur (il n’y avait pas alors de « kinésithérapeutes ») pour rester dans le domaine médical, et gagnait, semble-t-il, médiocrement sa vie. Sur l’acte de naissance de mon père, sa profession est désignée par le titre un peu ronflant de chef de service au Dispensaire Neurologique.
Marié une première fois à Paris, il avait eu deux filles : mes tantes Jeanne et Yvonne
Il avait divorcé pour épouser, en 1911, Marcelle Bernard, une institutrice qui donnait des cours particuliers à ses deux fillettes. Le couple a vécu quelque temps à Montreuil (devenu plus tard Montreuil-sous-Bois), où est né Jean, le 6 décembre 1912. Puis la famille est allée habiter au 64 boulevard de Ménilmontant, à Paris, en face du cimetière du Père Lachaise.
Un autre garçon, Lucien, est né en août 1915.
Chez les Gosset, comme chez mes parents, on était strictement laïque, et même légèrement anticlérical – ni Jean ni Lucien ne furent baptisés. J’ignore complètement quelle position politique ils avaient. Je ne crois pas que cela tenait un grand rôle dans la vie [de la famille].
(Janine, amie d’enfance de Jean)
J’ai tout de même entendu dire que mon grand-père était dreyfusard. Il n’était plus tout jeune en 1914, mais s’est engagé pour la durée de la guerre dans le service de santé, et c’est dans un hôpital de Limoges qu’il a passé cette période.
Extrait de « Sur les traces de Jean Gosset »
À Limoges, il a rencontré Marie-Camille, infirmière militaire, qu’il épousera en troisièmes noces après la mort tragique de Marcelle.
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